Le système de chauffage au bois à foyer fermé installé avant 2002.

Depuis quelques années, les foyers ouverts ont mauvaise réputation auprès des autorités. Et à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, le département de l’Isère renforcera encore les restrictions. Fini le crépitement nostalgique des cheminées d’autrefois ! Selon la préfecture, à compter de cette date, les appareils de chauffage au bois à foyer fermé installés avant 2002 devront être mis hors service dans 297 communes, notamment au sein de Grenoble Alpes Métropole, du Grésivaudan et du Pays Voironnais.

Une mesure qui me touche particulièrement : j’apprécie la chaleur authentique du bois, mais je comprends la nécessité de réduire les émissions de particules fines, responsables de près de 70 % de la pollution de l’air dans le département. Après tout, respirer un air plus pur, c’est aussi prolonger le plaisir des soirées au coin du feu.

Derrière cette décision se cache un constat simple : nos anciens poêles polluent autant qu’ils réchauffent. Des aides financières sont prévues pour accompagner les particuliers, mais il faudra bel et bien tourner la page des cheminées traditionnelles au profit de poêles à bois, à granulés ou d’inserts modernes et performants.

Depuis le 1ᵉʳ octobre 2024, les foyers ouverts sont déjà interdits dans 123 communes du département. En 2026, ce sera au tour des foyers fermés installés avant 2002 de disparaître progressivement. Cette évolution, prévue par l’arrêté préfectoral du 21 juillet 2023, s’inscrit dans une démarche visant à améliorer durablement la qualité de l’air.

Car si le bois demeure une énergie renouvelable, son impact dépend étroitement de la manière dont il est brûlé et du rendement des appareils. Les anciens modèles, peu performants, émettent une quantité importante de particules nocives, responsables d’irritations, de toux, de troubles respiratoires et même de maladies cardiovasculaires, selon l’Inserm.

Pour illustrer cet écart, une cheminée à foyer ouvert affiche un rendement d’environ 35 %, contre plus de 90 % pour les poêles à bois récents. À la clé : moins de pollution, des économies de combustible et un chauffage plus efficace.